Pérégrinations le retour ! #18.

« Je suis en retard ! Je suis en retard ! » Voilà ce que scanderait le lapin blanc d’Alice au pays des merveilles… Et je crois que je n’ai pas fini de regarder montre, calendrier, choses à faire pour ce nouveau mois en ânonnant cette phrase. Nous verrons ça aux Pérégrinations prochaines, déjà : revenons sur Septembre !
Ca fait quelques mois que j’ai manqué ce rendez-vous mensuel. (le dernier date de juin. Et… « je suis en retard », sachant que ces petits mots sont tapés sur mon clavier le 1er octobre même. Quelle organisation !) J’aurais bien aimé revenir sur les lectures des mois passés, mais nous n’en aurions pas fini sinon. Mais pour donner un micro aperçu, voilà quelques livres qui ont fait office de chronique durant ce temps :

• En juin, c’était La Vraie vie d’Adeline Dieudonné,
• Il y avait eu une relecture de L’Homme qui rit, mais la chronique arrive très prochainement (lundi prochain, voyez ma traîne)
• En juillet, c’est Pascaline Nolot avec son roman Rouge qui a été mise à l’honneur.
• En aoûr, deux chroniques, un miracle vu mon rythme « avis mensuel » de ces derniers temps : ma déception face à Notre-Dame de Paris, et un article complètement ghosté sur un livre un peu particulier en même temps, Le Joueur de Dostoïevski.
• Puis septembre : l’excellent roman Ma mémoire assassine qui a ouvert le challenge coréen, suivit de Séoul, zone interdite. Deux salles deux ambiances comme on dit !

Mais attaquons enfin : concrètement, en septembre, j’ai lu quoi ?

ROMANS, NOUVELLES ET POESIES

grrr, ce nouvel éditeur me fait changer mes mises en page, entre le performaté que je ne peux plus centrer et la galerie photo qui est trop grande à mon goût. Fichu wordpress.

J’avais lu les dernières pages de Séoul, zone interdite — du genre 50, alors ça ne compte pas. Pour compenser, j’inclue Les Poèmes de l’Himalaya de Ko un, que je n’ai pas fini — un manque de 40 pages, on complète non ? Je ne pense pas en faire de chronique : pas grand chose, assez contemplatif, ironique, qui ne raconte pas seulement la beauté de cette ascension mais aussi le véritable calvaire : manque d’oxygène, engelures, des morts que personne n’a récupéré parce que à des altitudes pareilles tout le monde ne s’y aventure pas, ses propres envies de mort également, un peu de moquerie on dirait face à ce côté « absolu » du bouddhisme. Outre cela, je ne sais pas quoi en dire. En revanche, Un verre de miroir rouge… J’en ai écris un avis, juste parce que côté poésies wtf-esque, on est à un niveau exceptionnel ; même si je n’en avais pas grand chose à sortir, que ce pense cet « avis » médiocre, je voulais vous partager quand même quelques passages pour qu’on en rigole ensemble.
Tout a été, donc, à l’exception d’un seul livre, en vue du challenge coréen. L’intru : Dico Dingo de Pascal Garnier, un livre jeunesse. A vrai dire, la lecture de ma nièce en CM1, et les passages que je lui ai fait lire les fois où j’étais chez ma soeur étaient tellement rigolos que j’en ai profité pour le lire en entier. (une cinquantaine de page à tout casser aussi) C’était franchement sympathique : chez Robert Robert, tout est à sa place, sans le moindre grain de poussière, tandis que lui est un vrai bordélique. Voilà qu’un jour, il veut récupérer sa boîte à bazar, et fait tomber le dictionnaire… où tous les mots s’échappent ! Il les range à la va vite, mais le langage n’est plus du tout le même,non sert au repas des tranches de mobylettes et de l’alpaga, on rouspète à coup de mots incongrus… Je ne pense pas que vous le lirez, mais sait-on jamais si vous voulez un truc très court et hyper léger.
J’ai lu L’Ile anonyme de Yi Munyol (dont je trouve d’ailleurs la couverture très très belle) début du mois, j’aimerais pourtant en faire une chronique malgré mes souvenirs déjà un peu flous (mauvaise mémoire), parce que ce petit recueil de nouvelles des années 80 qui était vraiment intéressant par cette non-posture de l’auteur face aux personnages dérangeants, laissant un goût mitigé face à ces actions… Fictions coréennes est une anthologie que je vous présenterai ce mois-ci.
Par contre, pas d’article sur La Végétarienne de Han Kang : sa lecture était looooongue, révoltaaaante. (chiaaaaante) Mais comme me l’a dit l’Ourse, j’aime me faire violence, parce que je l’ai lu en entier malgré mon exécration. Des points intéressants pourtant, mais survolés : le no bra en Corée, l’anorexie, l’hôpital psychiatrique et leur très mauvaises réceptions, le viol, les fantasmes hyper-méga-ultra tordu (comment tu peux te taper un trip sur une tâche mongolique ?), le supposé « végétarisme » qui dans les vrais mots est veganisme et dont le sujet n’est pas traité finalement, ce qui devient l’étau familial parfois violent dans la tradition du père commandant, … Mais tout ça assez survolé, pour juste laisser des personnages que j’ai trouvé à vomir, et les suivre a été très désagréable.
A part les poèmes bofouilles et ce roman, le reste était bien !

ALBUMS JEUNESSE

Heureuse myriade que voilà ! Majoritairement, septembre en lectures, c’était topissime ! Et ces albums, pas un seul que je n’ai pas aimé. Un moins bien, certes, mais le reste était vraiment très, très, très bon ; bien souvent très très très beaux, et dedans… Olala. Graine de bouddha et Les enfants de la rivière, avec le même illustrateur-peintre ont été des plaisirs visuels incroyables ; Petite Anette a été un coup de coeur sur son histoire (et l’Ourse, ça devrait te plaire je pense) ; Chapeau renard a une atmosphère si agréable, aux dessins si doux et mignons ; Le tapir aux pas de velours, j’en étais conquise, mais surtout… Amour suprême pour Tam tam boum boum, des illustrations à se damner — je pense que vous comprendrez mon amour avec la double page que je partagerai –, un contre traditionnel bien trouvé à la morale rassurante. LE gros coup de coeur de cet éventail d’albums !
Je n’en dis pas plus, il ne me manque qu’un titre pour boucler deux articles de 5 récoltes jeunesse, donc vous pourrez aller courir en bibliothèque ce mois-ci pour les lire !

VISIONNAGES


J’ai commencé à écrire des avis, et finalement ça rend la rubrique un peu longue, alors je vais garder ça pour deux mini « chroniques » sur ces deux films dans un article séparé. Juste, A girl at my door de July Jung était vraiment bien, peut-être longuet par le lieu où en apparence il ne se passe « pas grand chose, voire rien », mais dont très vite on découvre les travers, des modes de pensées infectes, des actes hideux. Un film qui soulève pleins de problématique, bonne critique de la Corée avec une certaine violence comme sait si bien le faire ce cinéma je trouve (voyez Parasite, Breathless, Silenced et d’autres encore…) qui, je vous l’accorde, ne vous vend pas en bien ce pays.
Quant au second, c’était moins chouette, pas le film de l’année pour sûr, Ashfall ou Destruction Finale en français, mais pas non plus un navet. Une ambiance G.I Joe sur fond de catastrophe naturelle, alliance Nord et Sud, des personnages assez loufoques avec un bon casting, mais des choses un peu trop attendues malheureusement. Ah oui, et certains plans au départ assez peu crédibles, ça je ne l’ai pas inséré dans mon avis tiens : le mec en bagnole qui est une espèce de super-héros qui met hyper longtemps avant d’avoir un accident alors que tout s’écroule, ou encore quand il court, y a un effet très étrange, on dirait une course stéréotypée, pas tellement « bordel je risque ma vie » mais plus « ok j’ai l’habitude de faire du jogging donc je sais pas très bien comment on rend une course pour se sauver les miches. » (La Récolteuse, prochainement dans vos journaux pour des critiques exemplaires en cinématographie.)
Voilà les avis concis, plus raisonnables ; pour un peu plus de profondeur (pas tant que ça sur le second), on se retrouve là-aussi bientôt !


« saikoman gwanchana », aka Psycho but it’s okay pour la première traduction. Cette affiche est tellement douce !

Enfin, j’ai vu un nouveau drama, création Netflix il me semble : It’s okay to not be okay. On est sur du domaine psychiatrique ; le personnage principal, Gangtae, est infirmier psychiatrique, mais change sans cesse de lieu de travail car dès le printemps, il doit fuir avec son frère aîné autiste, Sangtae, pour échapper aux « papillons ». C’est là une longue histoire de traumatisme pour Sangtae, d’interdiction de vivre pour Gangtae qui prend le rôle de protecteur, et ce sera le fil conducteur, qu’on pense parfois vaguement oublié, mais qui tend absolument toute l’histoire. Se rajoute une autre figure essentielle : Ko Munyeong, autrice de contes de fée totalement déroutante et inattendue comparé à la catégorie dans laquelle se placent ses récits — bien que sombres — car elle souffre d’un trouble de la personnalité antisociale. Elle aussi, trauma d’enfance, cadre familial oppressant et effrayant, elle se retrouve « princesse » recluse dans un « château hanté », l’habitation familiale dont elle n’arrive à briser l’emprise. Là aussi, trope classique d’une romance avec deux personnages qui se connaissent depuis l’enfance, se retrouvent et bimbadaboum malgré les changements physiques… se reconnaissent par leurs yeux. *tintintin dérision du kitsch complet* Les dramas ont toujours, ou presque, un fond de romance ; mais ici il ne m’a pas gêné, pas aussi cucul que les « vieux » dramas maintenant emblématiques pour la plupart que j’ai vu (essentiellement première moitié des années 2010), rythmé par de l’humour, par ce trio cocasse de deux frères, l’un amoureux, l’autre qui a une fascination obsessionnelle de son idole dont il relit les livres sans cesse, par ces caractères bien trempés. Un peu un drama d’apprentissage, les personnages évoluent beaucoup, j’ai adoré leurs personnalités bien distinctes (Ko Munyeong et Sangtae sont mes chouchous), ils sont autant bons que mauvais, apprennent des leurs faute, … Une trame extrêmement bien ficelée qui m’a entourloupée en beauté, donc le suspens est bien gardé, mais une fin sur ce retournement de situation pourtant « wahou » expédié.
Ce résumé est assez conséquent déjà, mais j’ai rédigé mon avis entier, biiiien plus long. Vous voilà prévenu.e.s ! Aussi, ne regardez pas les bande annonces, elles sont pourries, si je m’étais basée sur ça je ne l’aurais pas regardé — trop mélo et romantique alors que c’est quand même vachement drôle comme série.


ECRITURE

Ouiiii, un troisième mois rempli ! 92 jours à l’actif, et malgré le mois qui se profile, le désir d’atteindre les 100 jours est grand, et semble très possible. (8 petits jours, il peut s’en passer pourtant tant d’inconvénients, mais je vais essayer de me débrouiller !) Moins que le mois dernier en mots, dans les 43 000, maiiis : pas beaucoup d’écrits d’invention malheureusement, j’ai essayé (à défaut de réussir à répondre aux quelques commentaires — déso Alberte, je suis à la traîne sur les tiens particulièrement — et encore une fois sur vos articles que je lorgne pourtant) de faire des réserves pour le blog, j’ai vraiment retrouvé un plaisir de le remettre actif, pied de nez à mon moral. Donc des chroniques longues, entrecoupées, souvent sur 2 jours, deux textes plus perso de réflexions, un texte dont j’étais assez « agréablement surprise », par forcément par ce que j’ai écris, mais parce que j’ai réécrit un texte dans mes archives 3P. Il devait dater de 2014, c’était un sujet fort sur lequel je ne pensais pas avoir écrit à l’époque. Je ne sais pas ce qu’il vaut, mais voilà que Souillon a (re)vu le jour, je n’en suis pas mécontente ! J’ai fais une tentative sur Monstresse, un thème de concours dont je vous avais parlé dans l’article ribambelle d’idées, mais en toute honnêteté — ce n’est pas par dévalorisation pour une fois, je suis très objective — c’est le pire texte que j’ai pu écrire, depuis que j’aligne des mots par plaisir. Vraiment, c’est abject. Rien de bon ; j’ai voulu aller vers un genre dont je n’ai rien lu, où je n’y connais rien (mauvaise idée), donc que je n’ai jamais abordé ; ça a été un poids mental, non, vraiment, une catastrophe. Ce truc, ce machin, je n’en parle plus, enterré, oublié, beurk.
Pour contrebalancer, j’ai fais un petit texte qui était agréable à rédiger, un peu critique de l’emprise du numériques et du je-passe-mon-temps-sur-mon-téléphone au risque de détruire son imagination. Je ne suis pas contre le numérique, mais ça surconsommation me gave pour sûr.
Il y a eu une « longue série », même si c’était souvent autour des 750 mots par flemme et manque d’inspi, de 14 jours où j’ai voulu aborder la magie. Des dons un peu particuliers : l’une, Servane, a pour spécialité tout ce qui touche à la destruction tandis qu’Erwan (j’aime les noms atypiques), le pleutre de l’histoire, a pour talent les illusions. Ca se passe autour d’une épreuve qu’aucun élève n’a réussit jusque là, car leur maître n’est pas bon comme il le semblait jusque là, donc leur sorte d’évaluation pour continuer leur apprentissage dans l’espoir de devenir sorcier.e.s tourne plus au cauchemar pour essayer d’en sortir sain et sauf. Ca aussi, assez classique. Il n’y a que la fin qui peut-être sort un peu d’une trame si basique, où les protagonistes pourraient bifurquer — dans un suspens haletant comme je (ne) sais (pas) en faire — vers la route de véritables antagonistes. La dichotomie magie blanche et magie noire est fine, si on aime bien ce domaine, comme l’une possède la possibilité de l’autre. Peut-être qu’un jour je réexploiterai ça pour travailler et faire quelque chose d’un peu plus « honorable » (trop fort comme mot, mais je ne trouve pas celui que je cherche) à cette fin que j’aime bien pour les différents trajets possible.
En prime, ce texte m’a fait prendre conscience de quelques points. Déjà, à la place d’Erwan, j’ai beaucoup écrit Eoghan… Clairement, L&E me manque, vivement le Nano (haha peut-être pas en fait, toujours pas fait de plan, de recherche, pantser for life) pour retrouver ces personnages et les construire. Ensuite, j’ai fini de réaliser que j’ai du mal à changer les personnalités, je reste ancré dans des caractères semblables, pas bien appuyés. En même temps, le but n’était pas d’aller creuser de fond en comble la structure de ce texte coup de tête. Aussi, je ne voulais pas placer d’âge, moi même je ne les imaginais ni forcément adulte, ni forcément enfant (c’est chiant, on est souvent sur l’enfant pour apprendre la magie, on peut pas changer un peu ?), mais pour avoir en août tent (avec Les Liens ensables) d’écrire avec des personnages jeunes, je trouve ça particulièrement dur. J’ai tout de même un langage « adulte », plus fourni que quand on est bambins, et se détacher de ça pour rendre les dialogues plus crédibles, c’est une gymnastique.

FIERTÉ(s)

Je ne pensais pas en insérer, parce que je me disais « mouais y a rien eu à part la boîte à crayon avec compartiment carnet que j’ai fabriqué une après-midi. » Mais j’l’aime bien quand même. Pas intéressant de vous la prendre en photo, pas un truc sensationnel non plus, mais de la récup de A à Z : un carton choppé dans la rue (j’aime bien faire ça, j’ai déjà fait avec une enveloppe étrange surscotchée donc quelqu’un se rappellera , les astuces de recyclage bonjour pour pas aller acheter un collis qui coûte un bras à la poste), du bricolage pour en faire un rectangle pas trop grand non plus (ok je viens de mesurer, environ 22x17cm) avec un bout de carton pour séparer les carnets et la partie barda crayons-feutres afin d’éviter que les carnets déplacent tout en permanence, des rouleaux de papier toilette pour faire d’autres sections, un rouleau stylos noirs, un autre stylos bleus, un rouge, un surligneurs, etc, un peu d’espace sur les côtés pour y faufiler ciseaux et règle, puis une jolie boîte en fond où y a mes feutres double pointes. Le carton extérieur étant recouvert de feuilles jaunies d’un vieux livre qui se détachaient, et le tour est joué. Prochaine étape : me fabriquer un carton à dessin parce que les magasins ABUSENT sur le prix avec ce modèle vert-tacheté-noir immonde. C’était la rubrique DIY, ce blog devient vraiment nawak non ?


Mais la grande fierté vient de ce dessin ! Je ne sais plus si je l’ai fini en septembre, mais en tout cas c’est dans ce mois que je l’ai publié. Il a été galère (dents/langue/reflets de salive et les plis du nez ont eu ma peau) et j’en suis quand même mitigée, je trouve et pense que j’aurais pu faire mieux mais… encore, ça va, j’ai réussis à le rendre expressif et nuancé en ombrage, je suis un chouille déçue du regard aussi qui ne rend pas juste à celui vraiment malicieux de l’actrice, Rachel Bloom. (qui joue dans Crazy-ex girlfriend, je ne vous aurais jamais autant bassiné avec cette série) Et justement, ma fierté vient de là, bien qu’elle soit superficielle — mais dans le monde pas charmant des réseaux sociaux, une confiance en moi délétère, et ces algorithmes qui sabotent un travail (sérieusement instagram, ce dessin en progrès est plus aimé que le dessin final ? Je l’ai vraiment merdé, ou c’est toi qui merde coco ?), croyez-moi que ça a été un grand plaisir rassurant — mais l’actrice l’a vu et l’a aimé ! Voilà, j’étais refaite.
Au passage, ça me permet de vous montrer un dessin ; je ne sais pas trop comment les partager par ici, donc ce petit fait tombe à pic.


Que se profile donc avec Octobre ?

Le mood.

Pfiouh ! L’article écriture du mois dernier, selon les coups d’oeil rapides que j’ai pu jeter en attendant de répondre, vous a prouvé que j’ai un cerveau… qui va dans tous les sens. Pas nouveau, ça tounircote tellement là-haut que je suis sûre, y’a des rouages qui prennent trop de vitesse jusqu’à être éjectés un peu partout. Bref bref bref, cela fait que j’ai envie de faire un projet assez « gros », enfin, peut-être que complet est plus juste, avec à côté autre chose que je veux vraiment accomplir.

Ce projet est une alliance de l’inktober et d’un nouveau mois d’écriture. Enfin, je ne fais toujours pas la liste officielle de l’inktober, au départ j’étais partie sur une liste de 6 prompts seulement, aux thématiques très larges (carvings, wicked apothecary, midnight feast, folklore, rituals, harvest festival) ; de la place à l’imaginaire tout en étant douce dans le temps, pas le rush du 1 dessin/jour que j’ai détesté l’année dernière, très anxiogène. Puis j’ai vu une autre liste, j’ai déconné : il s’agissait de faire des combos de trois mots, et cette contrainte me plaisait bien. Alors… Je fais les deux listes. Comment ça, je suis complètement déraisonnable et que je vois trop grand ? nooooon.

C’est ce que je me dis alors qu’on est qu’au début du mois, sauvez-moi;

J’ai deux prompts de la première liste que j’ai réussis à marier avec un combo chacun, c’est déjà ça, parce que le rythme de dessin va au « 2 ou 3 jours »… Alors j’essaie d’être tendre à mon égard, pour une fois, et de me dire tant pis : si ça doit déborder sur novembre, ça débordera ! J’ai le talent de « trop faire », jusqu’à casser quelque chose. Oupsi. Surtout que ma « tare », c’est que je dessine lentement. Le revers d’un perfectionnisme trop ancré. En faisant ces challenges, une de mes volontés étaient de lâcher du lest dessus, d’être peut-être moins précise, mais plus rapide… Le premier prompt m’a pris beaucoup de temps, j’ai râlé sur mon papier (je ne le maîtrise pas, c’est une ramette que j’ai trouvé pas cher, mais je n’ai pas encore l’habitude de sa texture.), je voulais ombrer différemment (pas réussi !), faire différents reliefs, j’étais tatillonne alors que quand on le voit, on ne pense pas que j’y ai passé plusieurs heures *désespoir et damnation.* En prime, je sors beaucoup de ma zone de confort : mon dada, ça reste les portraits. Et là, vas-y que je dessine pour la première fois des objets, des animaux (je pleure d’avance), des décors (lamortsurterre) en plus avec pleins de babioles dedans (les images sont très précises dans ma tête, un autre de mes fléaux qui fait que je prends du temps, faut que ce soit « comme ça, pas autrement »), des pleins pieds, et… sur un format A5, du petit pour moi qui rempli des A4 et des 31 x 29.7… Quoi, faire du petit ? Quoi, faire des tenues ? Quoi, faire un corps entier ? Comprenez la galère. Voilou le premier prompt d’ailleurs !

Combo champignon – maison – ronces (sans épines car elles sont gentilles) (comme ça on peut manger les mûres sans se faire mal)


Et l’écriture, elle fiche quoi là-dedans ? Disons que j’hésitais à faire un fil rouge, une micro histoire. Une gentille abonnée sur instagram m’a suggéré de faire un petit livret, avec illustration et histoire ; au début je n’étais pas très chaude, puis en fait… Je pars là-dessus. Attendez, je me serais moquée d’elle sinon : à côté, j’avais prévu sur 3P de faire comme des « nouvelles » sur chaque thème… Alors bon, quelle est la différence à ce stade ? Mais ça sera en plusieurs étapes. Je vais y aller doucement d’abord pour faire des textes plus fournis dans l’écriture journalière, puis quand ce sera bouclé, quand j’aurais le temps, j’essaierai d’en faire des versions concises pour les rédiger (peut-être me remettre un tout petit peu à la calligraphie au passage ?) dans un petit carnet, dont je prépare peu à peu les feuillets, pour le fignoler par sa couture pour l’assembler. Alors ça ira sur novembre, voire décembre ou plus, ça je m’en fiche un peu. Moi-même, je ne sais pas encore exactement ce que vont donner les aventures d’Aelia (moi et les prénoms dit donc…), une sorcière assez maladroite, mais je trouve que ça rend l’aventure plus colossale certes, mais plus amusante !
D’ailleurs, je ne sais pas ; comme je ne trouve pas vraiment d’idées et de confiance en mon « travail » pour partager dessins et textes, est-ce que ce serait l’occasion de vous faire part, de manière sporadique, de ces textes quand je pourrais les retravailler un peu, avec leur illustration ? Peut-être que ça pourra attendre quand j’aurais fait le petit résumé, dites moi ce que vous en pensez !

A côté de ça, hé bien, j’aimerais vraiment fixer l’apprentissage quo-ti-dien du coréen. J’ai du mal à trouver le rythme de tout ça (dessin-écriture-blog-coréen-et consacrer du temps à ma famille, mais aussi par mail et lettre [coucou celle qui se reconnaîtra et à qui je tiens, bourrique va], et aussi sur la blogo), ce qui fait que des fois, affronter le diable de vocabulaire et la vile grammaire archi-méga précise… ça passe à l’as. Là-aussi, en plus, je suis lente. J’essaie de retenir, mais je ne suis que dans le théorie : là, j’aimerais mettre de la pratique, me réinscrire sur interpals parcequej’aioubliémonmotdepassseetqueçadate pour correspondre dans la langue, essayer de lire comics / webtoon, de travailler l’audio, peut-être de refaire des entraînements au TOPIK (l’équivalent du TOEIC version coréenne), parce que mince à la fin, ça ne s’apprend pas tout seul ! De quoi être bien occupée, avec « la vie » à côté.


Ces pérégrinations sont assez étranges, très différentes de d’habitude. Une tournure plutôt emballée, aussi plus à l’aise avec ce que j’ai envie de faire peut-être. Il ne manquerait plus que je me bouge pour redemander à exposer, et là, ce serait le graal, mais petit pas par petit pas.
Et vous alors ? Quoi de prévu pour octobre ? Un mois aussi « chill » que possible, sans grand objectif, est tout autant louable et complètement bénéfique ; on s’en fiche des grandes choses, ça ne fait pas la valeur de nos vies !
Je répondrai quand je pourrais, mais je me ferai une joie de savoir ce que vous avez envie de faire.

En attendant, je vous souhaite le meilleur mois possible ! Utilisez le prétexte de l’automne pour prendre soin de vous. (et parce que l’automne aussi, c’est giga cool.)

8 réponses sur « Pérégrinations le retour ! #18. »

  1. Ma Lecturothèque

    Le portrait que tu as fait est canon ! Ma sœur aussi ne cesse de me parler de cette série, il va falloir que je me lance, un de ces jours 😉
    Même si octobre va être chargé, visiblement, je te souhaite un très bon mois et plein d’épanouissement en dessin, en écriture… ^^

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    • La Récolteuse

      Je te réponds dix jours plus tard, désolée !
      Merci beaucoup pour le portrait ! En effet, je ne peux que te pousser à regarder Crazy ex-girlfriend, j’ai l’impression que c’est assez dur de ne pas apprécier cette série mais après, je ne sais assurément pas être objective dessus. ^^’
      Merci beaucoup ! Je te souhaite un bon mois également, bien que déjà entamé !

      J’aime

    • La Récolteuse

      Je n’ai pas encore vraiment appris à abandonner un livre… Surtout que là, cadre de challenge, plus mon caractère têtue : j’aime avoir le dernier mot d’une certaine manière pour démonter le livre après… J’aurais dû, franchement, mais bon, c’est trop tard !

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  2. L'ourse bibliophile

    Eh, je n’ai pas vu passer ton article sur Le Joueur ! En même temps, comme je l’ai dans ma PAL, je ne vais pas le lire tout de suite, mais je le mets dans mes favoris pour le lire un jour, quand j’aurai enfin découvert cette histoire !
    Je suis bien intriguée par ces poèmes wtf-esques, vivement ta chronique qui ne sera pas si médiocre, j’en suis sûre !
    Merci pour la recommandation de Petite Anette ! Je note ça en espérant tomber dessus un de ces quatre car je ne connais pas du tout.
    J’avais vu A Girl at my Door il y a très très longtemps, à sa sortie probablement, mais je n’en ai aucun souvenir. Un film que je pourrais revoir et redécouvrir totalement…
    Une fois encore, FÉLICITATIONS pour l’écriture ! Et pour les 100 jours, on y croit !
    (Une enveloppe étrange surscotchée, dont il était impossible de trouver l’ouverture ? humm, ça me parle un peu, ça. ^^)
    Bravo pour ton dessin ! Il n’a vraiment pas dû être simple à réaliser avec cette position particulière, tu as raison d’être contente de toi !
    J’adore lire tes projets pour octobre, je te retrouve tellement dans cette profusion d’idées. « Tiens, je vais faire cette liste… Oh, celle-là, elle est trop cool, je la fais aussi ! … Et si j’écrivais une histoire pour aller avec ? … Tiens, je pourrais faire de la calligraphie aussi tant qu’on y est ! » Bref, toi dans toute ta splendeur. J’espère que tu arriveras à faire tout ce que tu as envie de faire, sans trop te perdre en route ! Bon courage et amuse-toi bien !
    Comment choisis-tu tes prénoms ? Est-ce que l’étymologie a un rôle à jouer ou est-ce plutôt pour leurs sonorités ? (ou les deux, bien sûr)
    Pfiou, ça n’a pas l’air simple, le coréen ! Tu m’impressionnes vraiment, c’est officiel !

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    • La Récolteuse

      Oh mas si j’avais su, je t’aurais proposé qu’on le lise à deux ! Ca m’aurait peut-être stimulée parce que je reconnais qu’écrire une chronique dessus n’était pas si simple, comme ça reste quand même un livre au thème assez spécial ; je ne savais plus trop quoi en dire. Je suis curieuse de savoir ce que tu en penseras, même si ce ne sera pas pour tout de suite je me doute !
      Il faut vraiment que je m’active pour corriger les articles que j’ai en stock, mais les bouts de poèmes wtfesques que j’ai retenu arriveront bientôt haha. Je crois que c’est la honte qui va me gagner car cette chronique est vraiment mauvaise, mais… bon, tant pis !
      Avec plaisir pour la recommandation, la pensée a été immédiate quand j’ai découvert l’histoire haha, une évidence. ^^
      Je t’avoue que je ne pense pas me souvenir très longtemps de A Girl at my door (c’est même pour ça que j’ai écris un avis assez court, j’avais l’impression que tout s’estompait très vite, pourtant, il était très intéressant. )
      Info avant-première : les 100 jours ont été atteints ! Là, c’est la galère de ne pas abandonner jusqu’au Nano. Mais ça va, y a 115 jours derrière moi, j’ai du mal à me dire que depuis le premier juillet j’écris tous les jours quand même…
      (ouverture impossible à trouver puisqu’il n’y en avait pas du tout haha.)
      Merci beaucoup pour le dessin ! En fait… La position n’a pas posé tant de soucis, c’est clairement l’expression du visage qui a été terriiiiiible.
      Hahaha, hé bien sache que « moi dans toute ma splendeur » équivaut également à foirer beaucoup de dessins, pleurer de frustration, abîmer l’arrière des feuilles m’obligeant à sauter des futures pages, oublier que j’avais constitué des livrets et que je devais donc dessiner sur des feuilles précises et tout anéantir puisque le maigre fil d’histoire a été perdu à cause de décalages dans les dessins… Donc finalement, il n’y a plus de feuillets, mais des pages individuelles — c’est bien aussi. Et pas tellement d’histoire, parce que chose étrange, autant visuellement ça fait partie de mon univers, autant dans l’écriture : pas du tout ! Ou alors c’est que je ne sais pas passer du dessin à l’écrit, mais que l’inverse est plus simple. Au choix. ^^ Et merci avec du retard pour ce soutien !
      Bon, le coréen lui, lol, la blague d’octobre là. Une cata, j’ai remis en stand-by. J’essaie de me l’accorder… Donc je n’ai pas du tout à t’impressionner..
      Pour les prénoms, c’est complètement aux sonorités ! Pourtant je vais zieuter l’étymologie, mais ça m’impacte peu. C’est toujours une vraie problématique, nommer les personnages. Souvent je me dis « pourquoi ce prénom ? », notamment dans les histoires puisque tout semble devoir avoir un sens mais… Bien souvent, les parents nomment leurs enfants parce qu’ils aiment ce prénom. (du moins en France on est de moins en moins attaché.e.s à l’étymologie) Et finalement, je fais un peu pareil. Puis c’est l’occasion pour moi de faire vivre des prénoms rares comme j’adoooore ça, et ça doit même être un besoin pour permettre une distance, que ce ne soit ni untel ni bidule. (et peut-être parce que ce goût « rare » fait « mystérieux » et que ça va un peu avec les ambiances que je peux écrire, je ne sais pas. Mais tu ne verras jamais de Léa ou d’Alexandre dans mes textes, ça c’est certain ! )

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      • L'ourse bibliophile

        Clairement, le Joueur ne sera pas pour tout de suite, je crois pas que c’est le genre de lecture dont j’ai besoin en ce moment, j’aurais peur de me casser les dents dessus.
        Le jour où la Récolteuse pondra une chronique « vraiment mauvaise » sera à marquer d’une pierre blanche. Je n’y crois pas vraiment, mais tout peut arriver, c’est vrai… (T’es bête, elle sera bien, ta critique !)
        Bravo pour les 115 jours ! Tu es inarrétable, dis-moi !
        Ce n’est pas un problème que ce ne soit pas une question d’étymologie. Les sonorités sont importantes aussi, elles véhiculent un univers, une atmosphère à elles seules. Et puis, entre Eoghan et ses sonorités et Alexandre avec son étymologie, je trouve le premier plus intéressant même si le sens d’Alexandre irait à merveille dans telle histoire. (Tu vois ce que je veux dire ?)

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